Les Français sont de plus en plus nombreux à privilégier les sports
de pleine nature, comme la randonnée, le running ou le VTT.
A priori rien d’alarmant. Sauf que, selon la manière dont on les pratique, ces activités peuvent avoir un impact écologique important. Dix conseils pour limiter cette empreinte.
Partager
#1 – Considérer l’ensemble des impacts de son sport favori
La randonnée, le running, l’escalade et le VTT ont bien moins d’impacts sur l’environnement que la F1, le motocross ou le jet-ski, tant au niveau de la fabrication des équipements que de leur pratique et de leur fin de vie. Il n’y a donc pas de raison d’arrêter. En revanche, il faut aussi s’intéresser à tout ce qui entoure les sports de plein air : l’achat de matériel, les déplacements, l’alimentation… C’est là que nos habitudes ne sont pas toujours les plus vertes.
des personnes qui font ce type d’activités ne sont pas ou peu au courant de l’empreinte écologique de leur pratique.
#2 – Acheter moins mais mieux
On trouve des tenues quasi neuves de seconde main. Ces équipements ont souvent été achetés au moment des bonnes résolutions, puis revendus après à peine quelques utilisations. Il existe de plus en plus de recycleries sportives. Des enseignes spécialisées comme Decathlon, Barooders ou Handloop proposent aussi des articles de sport d’occasion, parfois reconditionnés.
Cela permet d’accéder, à prix réduit, à des produits de qualité. Pour du neuf, on préfère les modèles écoconçus, fabriqués en Europe, sans oublier de toujours se demander si on en a vraiment besoin.
#3 – Mutualiser le matériel
Si on fait un trek une fois par an, emprunter un sac de randonnée ou louer une tente n’a rien d’incongru. Cela évite de consommer des matières premières, de l’énergie et de l’eau pour fabriquer des équipements qui serviront peu. Cela évite aussi d’encombrer sa cave !
#4 – Éviter la voiture et l’avion
Il est préférable de choisir des itinéraires de randonnée dont les points de départ et d’arrivée sont accessibles à pied, à vélo, en bus ou en train. Si aucun de ces moyens de transport n’est envisageable, tentez le covoiturage.
Les déplacements sont un des postes les plus émetteurs de gaz à effet de serre autour de la pratique sportive. C’est pourquoi, de plus en plus de sportifs, même de haut niveau, refusent désormais de prendre l’avion, quitte à ne pas participer à des compétitions majeures, à l’image des champions de trail Xavier Thévenard et Andy Simonds.
#5 – Rester sur les sentiers balisés
Même si on peut être déçu de trouver beaucoup de monde sur le GR, on ne s’écarte pas de la piste pour ne pas gêner la faune et dégrader la flore. C’est bien souvent aussi une question de sécurité !
de randonneurs en France arpentent les espaces naturels.
#6 – Rapporter ses déchets
La gourde est l’amie des sportifs, tout comme le sac-poubelle glissé dans la poche ou dans le sac à dos pour ramener et trier ses déchets à la maison. Il ne faut jamais laisser d’emballages s’envoler ou en oublier derrière soi, ils pollueraient le sol pendant des années et pourraient être dangereux pour les animaux. Cela semble une évidence, et pourtant ! Lors d’une cinquantaine d’opérations de ramassage en montagne, organisées par Montagne Zéro Déchet en 2022, plus de 11 tonnes d’ordures avaient été récoltées. Quand on est fumeur, on pense aussi au cendrier portatif.
#7 – Adopter un régime sportif et responsable
Les aliments non transformés, issus de l’agriculture biologique, locaux et de saison ont souvent plus de goût et surtout moins d’impacts environnementaux que les aliments produits hors saison ou sur d’autres continents. Achetés en circuit court, ils sont aussi moins chers, notamment les fruits et les légumes. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de consommer beaucoup de protéines animales pour avoir d’excellentes performances sportives. Même un rugbyman professionnel comme Anthony Belleau, de l’ASM Clermont Auvergne, le dit.
#8 – Ne pas oublier ses réflexes « sobriété »
En randonnée, la sobriété est de mise pour éviter des kilos à porter. On peut aussi profiter de moments exceptionnels en pleine nature pour faire une détox numérique. Sous la tente, on remplace le visionnage de vidéos en streaming par la lecture d’un livre ou des jeux de cartes. Sous la douche aussi, on pense aux économies et on ne laisse pas couler l’eau chaude au-delà du temps d’une chanson.
des personnes qui ont une activité physique et sportive, qu’elle soit régulière ou occasionnelle, privilégient la pratique en plein air, dans le milieu naturel.
Source : Pôle ressources national sports de nature (PRNSN)
#9 – Se mettre au plogging
Certains profitent de leur jogging ou de leur marche pour ramasser les déchets trouvés sur leur chemin. Cela peut même être une activité de groupe, organisée par votre club ou votre association à l’occasion d’une journée de sensibilisation à l’environnement.
#10 – Afficher son engagement
L’agence Ecolosport a créé, en partenariat avec l’ADEME, des posters sur le lien entre sport et environnement. Sept grands thèmes y sont abordés : le climat, les mobilités, les déchets, la biodiversité, la consommation, l’alimentation et le numérique.